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Mohandas Karamchand Gandhi
Compétence Exclusive

Satyagraha

Foi +5 pour chaque civilisation rencontrée (y compris l'Inde) ayant fondé une religion et n'étant pas en guerre. L'usure de la guerre est doublée pour les civilisations qui combattent Gandhi.

Résumé
Gandhi est le dirigeant pacifiste par excellence et ne déclare jamais la guerre, sauf pour reprendre le contrôle de territoires perdus. Il bâtit d'immenses cités, tout en espérant que personne ne vienne l'attaquer.
Approche détaillée
Gandhi adopte une religion très tôt dans la partie et construit des lieux saints auxquels il juxtapose des puits à degrés, ce qui lui permet de générer beaucoup de foi, et encore plus en temps de paix. Néanmoins, ce n'est pas un dirigeant exclusivement tourné vers la religion ; d'ailleurs, il ne forme jamais d'inquisiteurs et ne cherche pas à éliminer les autres religions en présence... pour mieux profiter de leurs croyances des fidèles. Lorsqu'il ne peut pas prétendre à une victoire religieuse, il brigue une victoire scientifique ou culturelle selon les cas.
Contexte Historique
Peu sont les élus à être considéré bapu ("père" en gujarati) de leur pays en toute légitimité. Pour en venir à mériter ce surnom, il faut avoir versé le sang, ce qui n'est pourtant pas le cas de Mohandas Gandhi, plus connu à travers le monde sous le titre de Mahatma ("vénérable" en sanskrit). Il est le pionnier du "pouvoir de la vérité", le satyagraha, qui prône la résistance à l'oppression par la désobéissance civile de masse. C'est d'ailleurs par l'application directe de ce principe qu'il parvint à obtenir l'indépendance de son pays d'origine, l'Inde.

Gandhi naquit au sein d'une caste de marchands hindous à Porbandar, dans une Inde à l'époque sous le joug de la Grande-Bretagne. Fils de la quatrième femme du diwan, Gandhi n'affichait pas dans sa jeunesse la bienveillance modeste qui le caractérisa un fois à l'âge adulte. Enfant, son passe-temps préféré aurait été, selon sa sœur, de "tordre les oreilles des chiens". Quand il était un jeune garçon, on disait par ailleurs qu'il était "intenable, toujours à jouer ou à vagabonder".

À 13 ans, Gandhi fut forcer d'épouser une jeune fille âgée à peine plus âgée que lui, le mariage arrangé étant alors monnaie courante en Inde comme ailleurs. Il semblerait qu'il n'ait pas spécialement apprécié l'expérience, qu'il qualifiera plus tard de "tradition cruelle du mariage d'enfants". Pour autant, à peine deux ans plus tard, ils eurent un premier fils, qui ne vécut hélas que quelques jours, ce que Gandhi considéra comme une punition divine pour ne pas avoir assisté aux derniers instants de son père. Le couple eut par la suite quatre autres garçons et vécut un mariage somme toute heureux, malgré les circonstances.

Son mariage fit perdre à Mohandas une année d'école, qu'il ne regretta pas, étant de toute façon un élève médiocre, en plus d'être d'une timidité maladive. Sur l'une de ses évaluations terminales, on peut lire le commentaire suivant : "Bien en anglais, moyen en arithmétique et mauvais en géographie ; très bon comportement, écriture illisible". Avec de telles capacités, quoi de mieux que de se lancer dans une carrière d'avocat ? C'est donc dans cette optique qu'il partit pour Londres en 1888.

Fraîchement orphelin de père, sa mère commença par s'opposer à son départ et ne lui donna sa bénédiction que lorsqu'il lui promit de rester à l'écart de l'alcool, la viande et les femmes. Pour sa caste, voyager par-delà l'océan était impur, et son entêtement à vouloir partir fit de lui un "paria". En juin 1891, ayant été admis haut la main au barreau de Londres, il reprit le bateau pour l'Inde. Il essaya d'exercer son métier à Bombay, mais sans succès, sans doute car il n'aimait pas s'imposer lors des contre-interrogatoires, ce qui explique du même coup sa maigre clientèle. Cherchant à changer de vie, Mohandas signa à 24 ans un contrat d'un an avec la firme indienne Dada Abdulla & Company, qui le chargea de défendre ses intérêts dans le Natal, en Afrique du Sud, une autre colonie du vaste empire britannique.

Gandhi eut un peu plus de succès professionnel en Afrique du Sud, mais le sectarisme racial et l'intolérance qu'il y découvrit ne le laissèrent pas indifférent. Il y passa les vingt années suivantes à se battre pour les droits des minorités ethniques, bien que des écrits récemment découverts montrent un certain manque d'empathie pour le statut des Africains. C'est là-bas qu'il peaufina et enseigna sa philosophie de la résistance "passive". Ainsi, il fut jeté plusieurs fois en prison pour s'être opposé à une ordonnance qui exigeait que tous les non-blancs soumettent leurs empreintes digitales au gouvernement, et quand les autorités déclarèrent que seuls les mariages chrétiens avaient valeur légale en Afrique du Sud, Gandhi organisa un mouvement de protestation pacifique de grande envergure. Cette colère trouvait alors en partie racine dans certaines expériences vécues dans son nouveau pays, notamment après avoir été forcé de quitter le compartiment première classe d'un train, ou lorsqu'un conducteur de diligence l'avait battu pour avoir refusé de céder sa place à un blanc.

Malgré ses nombreuses manifestations, Gandhi sut affirmer son patriotisme envers l'Empire en temps de guerre. Au cours de la guerre des Boers, il organisa un corps d'ambulanciers et de porteurs de civière composé de 1 100 Indiens volontaires, ce qui lui valut, ainsi qu'à 37 autres, d'être décoré pour ses actions sur la ligne de front. En 1906, les Britanniques remirent le couvert, cette fois-ci contre les Zoulous, et comme pour la guerre des Boers, Gandhi réunit des brancardiers, en promettant notamment aux survivants qu'ils seraient "autorisés" à demander la citoyenneté sud-africaine. Ses réflexions et observations sur la guerre le convainquirent que seule la non-violence pourrait permettre de l'emporter face à la puissante armée britannique... si tant est qu'un tel exploit eut été possible.

En 1915, Gandhi rentra en Inde. En très peu de temps, il s'attira les foudres de la plupart des hommes de pouvoir : il fit comprendre aux administrateurs britanniques qu'il se sentait humilié de devoir s'exprimer en anglais sur sa terre natale et il reprocha à la noblesse indienne d'étaler ses richesses et de se pavaner avec ses bijoux devant les plus pauvres. C'est ainsi que Gandhi entama sa longue campagne pour libérer l'Inde du joug de l'Empire britannique. Pour ce faire, le Mahatma emprunta deux voies : d'une part, il chercha à couvrir les oppresseurs de honte, et de l'autre, il exigea des sacrifices de la part des oppressés qui s'opposaient. Pendant trente ans, l'infatigable Gandhi encouragea les Indiens à résister de manière pacifique. Il mena de nombreuses grèves et tout autant de marches, et jeûna jusqu'à un point critique. Il fut roué de coups à maintes reprises et passa de longues années en prison.

En dépit de lourds échecs et d'années de frustration, Gandhi s'acharna à saper le moral du pouvoir, et en 1946, l'armée se trouva épuisée et l'Empire au bord de la banqueroute. La Grande-Bretagne décida donc de quitter l'Inde, mais partagea au passage la colonie entre les hindous et les musulmans, une idée à laquelle Gandhi était farouchement opposée. Lors des déplacements de population qui résultèrent de cette décision, de violents conflits religieux éclatèrent, qui causèrent la mort de nombreux musulmans en Inde et d'autant d'hindous au Pakistan.

Les deux nouveaux pays se retrouvant ainsi plongés dans le chaos, Gandhi décida d'agir en entamant un jeûne ; il refusa de s'alimenter tant que les violences n'auraient pas cessé, et par miracle, il obtint gain de cause. Des représentants des deux nations et religions promirent d'arrêter les massacres et le supplièrent d'arrêter sa grève de la faim, ce qu'il fit, au grand soulagement de millions de personnes. Hélas, de façon tristement ironique, Mohandas Gandhi fut assassiné à peine douze jours plus tard par le nationaliste hindou Nathuram Godse, dans les jardins du palais Birla.
icon_leader_gandhi
Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours.

Spécificités

Civilisations

Préférences

Intentions
Missionnaire de paix
Ne déclare jamais la guerre sans raison valable ou provocation et cherche à s'allier aux civilisations cherchant à maintenir la paix. Déteste les bellicistes.
Religion
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Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours.

Spécificités

Civilisations

Préférences

Intentions
Missionnaire de paix
Ne déclare jamais la guerre sans raison valable ou provocation et cherche à s'allier aux civilisations cherchant à maintenir la paix. Déteste les bellicistes.
Religion
Compétence Exclusive

Satyagraha

Foi +5 pour chaque civilisation rencontrée (y compris l'Inde) ayant fondé une religion et n'étant pas en guerre. L'usure de la guerre est doublée pour les civilisations qui combattent Gandhi.

Résumé
Gandhi est le dirigeant pacifiste par excellence et ne déclare jamais la guerre, sauf pour reprendre le contrôle de territoires perdus. Il bâtit d'immenses cités, tout en espérant que personne ne vienne l'attaquer.
Approche détaillée
Gandhi adopte une religion très tôt dans la partie et construit des lieux saints auxquels il juxtapose des puits à degrés, ce qui lui permet de générer beaucoup de foi, et encore plus en temps de paix. Néanmoins, ce n'est pas un dirigeant exclusivement tourné vers la religion ; d'ailleurs, il ne forme jamais d'inquisiteurs et ne cherche pas à éliminer les autres religions en présence... pour mieux profiter de leurs croyances des fidèles. Lorsqu'il ne peut pas prétendre à une victoire religieuse, il brigue une victoire scientifique ou culturelle selon les cas.
Contexte Historique
Peu sont les élus à être considéré bapu ("père" en gujarati) de leur pays en toute légitimité. Pour en venir à mériter ce surnom, il faut avoir versé le sang, ce qui n'est pourtant pas le cas de Mohandas Gandhi, plus connu à travers le monde sous le titre de Mahatma ("vénérable" en sanskrit). Il est le pionnier du "pouvoir de la vérité", le satyagraha, qui prône la résistance à l'oppression par la désobéissance civile de masse. C'est d'ailleurs par l'application directe de ce principe qu'il parvint à obtenir l'indépendance de son pays d'origine, l'Inde.

Gandhi naquit au sein d'une caste de marchands hindous à Porbandar, dans une Inde à l'époque sous le joug de la Grande-Bretagne. Fils de la quatrième femme du diwan, Gandhi n'affichait pas dans sa jeunesse la bienveillance modeste qui le caractérisa un fois à l'âge adulte. Enfant, son passe-temps préféré aurait été, selon sa sœur, de "tordre les oreilles des chiens". Quand il était un jeune garçon, on disait par ailleurs qu'il était "intenable, toujours à jouer ou à vagabonder".

À 13 ans, Gandhi fut forcer d'épouser une jeune fille âgée à peine plus âgée que lui, le mariage arrangé étant alors monnaie courante en Inde comme ailleurs. Il semblerait qu'il n'ait pas spécialement apprécié l'expérience, qu'il qualifiera plus tard de "tradition cruelle du mariage d'enfants". Pour autant, à peine deux ans plus tard, ils eurent un premier fils, qui ne vécut hélas que quelques jours, ce que Gandhi considéra comme une punition divine pour ne pas avoir assisté aux derniers instants de son père. Le couple eut par la suite quatre autres garçons et vécut un mariage somme toute heureux, malgré les circonstances.

Son mariage fit perdre à Mohandas une année d'école, qu'il ne regretta pas, étant de toute façon un élève médiocre, en plus d'être d'une timidité maladive. Sur l'une de ses évaluations terminales, on peut lire le commentaire suivant : "Bien en anglais, moyen en arithmétique et mauvais en géographie ; très bon comportement, écriture illisible". Avec de telles capacités, quoi de mieux que de se lancer dans une carrière d'avocat ? C'est donc dans cette optique qu'il partit pour Londres en 1888.

Fraîchement orphelin de père, sa mère commença par s'opposer à son départ et ne lui donna sa bénédiction que lorsqu'il lui promit de rester à l'écart de l'alcool, la viande et les femmes. Pour sa caste, voyager par-delà l'océan était impur, et son entêtement à vouloir partir fit de lui un "paria". En juin 1891, ayant été admis haut la main au barreau de Londres, il reprit le bateau pour l'Inde. Il essaya d'exercer son métier à Bombay, mais sans succès, sans doute car il n'aimait pas s'imposer lors des contre-interrogatoires, ce qui explique du même coup sa maigre clientèle. Cherchant à changer de vie, Mohandas signa à 24 ans un contrat d'un an avec la firme indienne Dada Abdulla & Company, qui le chargea de défendre ses intérêts dans le Natal, en Afrique du Sud, une autre colonie du vaste empire britannique.

Gandhi eut un peu plus de succès professionnel en Afrique du Sud, mais le sectarisme racial et l'intolérance qu'il y découvrit ne le laissèrent pas indifférent. Il y passa les vingt années suivantes à se battre pour les droits des minorités ethniques, bien que des écrits récemment découverts montrent un certain manque d'empathie pour le statut des Africains. C'est là-bas qu'il peaufina et enseigna sa philosophie de la résistance "passive". Ainsi, il fut jeté plusieurs fois en prison pour s'être opposé à une ordonnance qui exigeait que tous les non-blancs soumettent leurs empreintes digitales au gouvernement, et quand les autorités déclarèrent que seuls les mariages chrétiens avaient valeur légale en Afrique du Sud, Gandhi organisa un mouvement de protestation pacifique de grande envergure. Cette colère trouvait alors en partie racine dans certaines expériences vécues dans son nouveau pays, notamment après avoir été forcé de quitter le compartiment première classe d'un train, ou lorsqu'un conducteur de diligence l'avait battu pour avoir refusé de céder sa place à un blanc.

Malgré ses nombreuses manifestations, Gandhi sut affirmer son patriotisme envers l'Empire en temps de guerre. Au cours de la guerre des Boers, il organisa un corps d'ambulanciers et de porteurs de civière composé de 1 100 Indiens volontaires, ce qui lui valut, ainsi qu'à 37 autres, d'être décoré pour ses actions sur la ligne de front. En 1906, les Britanniques remirent le couvert, cette fois-ci contre les Zoulous, et comme pour la guerre des Boers, Gandhi réunit des brancardiers, en promettant notamment aux survivants qu'ils seraient "autorisés" à demander la citoyenneté sud-africaine. Ses réflexions et observations sur la guerre le convainquirent que seule la non-violence pourrait permettre de l'emporter face à la puissante armée britannique... si tant est qu'un tel exploit eut été possible.

En 1915, Gandhi rentra en Inde. En très peu de temps, il s'attira les foudres de la plupart des hommes de pouvoir : il fit comprendre aux administrateurs britanniques qu'il se sentait humilié de devoir s'exprimer en anglais sur sa terre natale et il reprocha à la noblesse indienne d'étaler ses richesses et de se pavaner avec ses bijoux devant les plus pauvres. C'est ainsi que Gandhi entama sa longue campagne pour libérer l'Inde du joug de l'Empire britannique. Pour ce faire, le Mahatma emprunta deux voies : d'une part, il chercha à couvrir les oppresseurs de honte, et de l'autre, il exigea des sacrifices de la part des oppressés qui s'opposaient. Pendant trente ans, l'infatigable Gandhi encouragea les Indiens à résister de manière pacifique. Il mena de nombreuses grèves et tout autant de marches, et jeûna jusqu'à un point critique. Il fut roué de coups à maintes reprises et passa de longues années en prison.

En dépit de lourds échecs et d'années de frustration, Gandhi s'acharna à saper le moral du pouvoir, et en 1946, l'armée se trouva épuisée et l'Empire au bord de la banqueroute. La Grande-Bretagne décida donc de quitter l'Inde, mais partagea au passage la colonie entre les hindous et les musulmans, une idée à laquelle Gandhi était farouchement opposée. Lors des déplacements de population qui résultèrent de cette décision, de violents conflits religieux éclatèrent, qui causèrent la mort de nombreux musulmans en Inde et d'autant d'hindous au Pakistan.

Les deux nouveaux pays se retrouvant ainsi plongés dans le chaos, Gandhi décida d'agir en entamant un jeûne ; il refusa de s'alimenter tant que les violences n'auraient pas cessé, et par miracle, il obtint gain de cause. Des représentants des deux nations et religions promirent d'arrêter les massacres et le supplièrent d'arrêter sa grève de la faim, ce qu'il fit, au grand soulagement de millions de personnes. Hélas, de façon tristement ironique, Mohandas Gandhi fut assassiné à peine douze jours plus tard par le nationaliste hindou Nathuram Godse, dans les jardins du palais Birla.