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Marie-Catherine d'Aulnoy
Contexte Historique
Marie-Catherine Le Jumel de Barneville, baronne d'Aulnoy, est née à Barneville vers 1650. À l'âge de seize ans, elle fut mariée par sa famille à un homme de trente ans son aîné, puis mit au monde trois enfants en quatre ans, avant de se retrouver mêlée à une sombre accusation de crime de lèse-majesté portée contre son époux. Si l'affaire reste à ce jour confuse, il semblerait que Marie-Catherine, sa mère et deux complices aient cherché à faire condamner le baron, mais celui-ci fut relaxé, les faux témoins exécutés, et Marie-Catherine et sa mère forcées à l'exil. Ce n'est qu'en 1690 qu'on retrouve la trace de la baronne d'Aulnoy, de retour à Paris, où son salon littéraire devint l'un des plus courus de la capitale.

Marie-Catherine d'Aulnoy est l'un des auteurs à l'origine du genre du conte merveilleux, notamment grâce à son livre intitulé "Les Contes des fées". De nombreux salons de l'époque se concentraient alors sur la rédaction d'histoire de fées, ou sur le croisement entre vie normale et monde magique, inspirés par la littérature courtoise et populaire du Moyen-âge et de la Renaissance. Ses contes se jouaient des conventions du genre : si les belles-mères diaboliques étaient légion, que les loups guettaient les frêles héroïnes à chaque coin de bois, et que les princes attendaient le moment opportun pour révéler leur véritable nature, les histoires de la baronne d'Aulnoy regorgeaient toutes de nombreux détails. Les motivations des personnages secondaires et des "méchants" y étaient largement expliquées, et les intentions des gentilles fées ne correspondaient pas toujours à ce que cherchaient les humains en quête d'un coup de baguette magique. Marie-Catherine publia notamment deux livres de ces contes, "Les Contes des fées" et "Contes nouveaux ou Les Fées à la mode". Elle s'attarda aussi beaucoup sur des sujets plus historiques, et fut surnommée "Clio", en hommage à la muse de l'histoire, à son entrée à l'Académie des Ricovrati de Padoue, une institution fondée un siècle auparavant en présence de Galilée et très en avance sur son temps en matière de féminisme. Hélas, les écrits historiques de la baronne d'Aulnoy furent l'objet de nombreuses critiques et restent relativement méconnus à ce jour.

Sa vie entière semble tirée de l'une de ses histoires : entre complot et retour en grâce, un engagement incroyable dans la scène littéraire parisienne et une réelle passion pour les lettres, la baronne d'Aulnoy aura su influencer un genre tout entier... la preuve s'il le fallait qu'une vie peut aussi avoir une fin heureuse.
Chefs-d'œuvre
La Belle aux cheveux d'or
Le Dauphin
Activation possible dans un quartier ou une merveille avec un emplacement pour chef-d'œuvre disponible.
PortraitSquare
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Spécificités

Ère de la Renaissance
Écrivain illustre
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Contexte Historique
Marie-Catherine Le Jumel de Barneville, baronne d'Aulnoy, est née à Barneville vers 1650. À l'âge de seize ans, elle fut mariée par sa famille à un homme de trente ans son aîné, puis mit au monde trois enfants en quatre ans, avant de se retrouver mêlée à une sombre accusation de crime de lèse-majesté portée contre son époux. Si l'affaire reste à ce jour confuse, il semblerait que Marie-Catherine, sa mère et deux complices aient cherché à faire condamner le baron, mais celui-ci fut relaxé, les faux témoins exécutés, et Marie-Catherine et sa mère forcées à l'exil. Ce n'est qu'en 1690 qu'on retrouve la trace de la baronne d'Aulnoy, de retour à Paris, où son salon littéraire devint l'un des plus courus de la capitale.

Marie-Catherine d'Aulnoy est l'un des auteurs à l'origine du genre du conte merveilleux, notamment grâce à son livre intitulé "Les Contes des fées". De nombreux salons de l'époque se concentraient alors sur la rédaction d'histoire de fées, ou sur le croisement entre vie normale et monde magique, inspirés par la littérature courtoise et populaire du Moyen-âge et de la Renaissance. Ses contes se jouaient des conventions du genre : si les belles-mères diaboliques étaient légion, que les loups guettaient les frêles héroïnes à chaque coin de bois, et que les princes attendaient le moment opportun pour révéler leur véritable nature, les histoires de la baronne d'Aulnoy regorgeaient toutes de nombreux détails. Les motivations des personnages secondaires et des "méchants" y étaient largement expliquées, et les intentions des gentilles fées ne correspondaient pas toujours à ce que cherchaient les humains en quête d'un coup de baguette magique. Marie-Catherine publia notamment deux livres de ces contes, "Les Contes des fées" et "Contes nouveaux ou Les Fées à la mode". Elle s'attarda aussi beaucoup sur des sujets plus historiques, et fut surnommée "Clio", en hommage à la muse de l'histoire, à son entrée à l'Académie des Ricovrati de Padoue, une institution fondée un siècle auparavant en présence de Galilée et très en avance sur son temps en matière de féminisme. Hélas, les écrits historiques de la baronne d'Aulnoy furent l'objet de nombreuses critiques et restent relativement méconnus à ce jour.

Sa vie entière semble tirée de l'une de ses histoires : entre complot et retour en grâce, un engagement incroyable dans la scène littéraire parisienne et une réelle passion pour les lettres, la baronne d'Aulnoy aura su influencer un genre tout entier... la preuve s'il le fallait qu'une vie peut aussi avoir une fin heureuse.

Spécificités

Ère de la Renaissance
Écrivain illustre
Chefs-d'œuvre
La Belle aux cheveux d'or
Le Dauphin
Activation possible dans un quartier ou une merveille avec un emplacement pour chef-d'œuvre disponible.