La notion de droit divin a émergé quand les lois impériales ont fusionné avec les diverses religions mondiales. Les Byzantins ont édifié leur droit de règne à partir de la Bible, comme le stipule le début du livre Romains 13:1 : "Car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été mises en place par Dieu. C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité lutte contre une disposition établie par Dieu, et ceux qui sont engagés dans une telle lutte recevront le châtiment qu'ils se seront attiré." De leur côté, les dirigeants arabes ont proclamé le mandat divin et les rois indiens se sont affrontés pour devenir le "chakravartin", le chef divin.
Ailleurs et à d'autres époques, certains rois prétendaient être les descendants de divinités. Cependant, dans la jeune Europe chrétienne, les Mérovingiens détenaient le pouvoir selon la volonté de Dieu qui les avait bénis. Ainsi, quand Charlemagne accéda au trône le 25 décembre 800, sacré par le pape, il ne s'agissait pas d'une transmission de pouvoir, mais d'une simple confirmation du régime déjà en place... la monarchie de droit divin. La racine ultime du pouvoir royal était spirituelle (même si disposer d'une puissante armée pouvait peser dans la balance).
Cette philosophie (ou théologie) fut populaire au sein de la royauté durant plusieurs siècles. En 1597, le roi Jacques VI d'Écosse rédigea le Basilikon Doron, manuel d'instructions sur le pouvoir des rois. Dans ce livre censé préparer son accession au trône anglais, il déclarait : "L'État de monarque est l'État suprême sur cette Terre, car les rois ne sont pas seulement les lieutenants de Dieu, mais Dieu lui-même les appelle des dieux." Au XVIIIe siècle, les dirigeants se mirent cependant à renforcer leur pouvoir de manière plus profane, reflétant une tendance vers l'absolutisme. La propagation du Protestantisme précipita ce mouvement, alors que l'on mettait en doute les souverains catholiques de droit divin. Les révolutions en France et en Amérique, ainsi que le renversement de plusieurs rois par Napoléon, arrachèrent à cette doctrine ses ultimes lambeaux de crédibilité.
"Je terminerai ce point quant au pouvoir des rois en citant ce principe même de la divinité : c'est blasphémer que de débattre des actions de Dieu ; [...] et par conséquent, tout débat relatif aux actions d'un roi sera considéré comme un acte d'insurrection." – Jacques Ier d'Angleterre
"Non mais franchement, on ne base pas une forme de gouvernement sur une drôle de bonne femme qui passe ses journées dans l'eau à distribuer des épées. [...] Ce n'est pas parce qu'une cruche aux pieds mouillés vous a balancé un très gros couteau que le pouvoir suprême vous revient de droit !" – Les Monty Python
La notion de droit divin a émergé quand les lois impériales ont fusionné avec les diverses religions mondiales. Les Byzantins ont édifié leur droit de règne à partir de la Bible, comme le stipule le début du livre Romains 13:1 : "Car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été mises en place par Dieu. C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité lutte contre une disposition établie par Dieu, et ceux qui sont engagés dans une telle lutte recevront le châtiment qu'ils se seront attiré." De leur côté, les dirigeants arabes ont proclamé le mandat divin et les rois indiens se sont affrontés pour devenir le "chakravartin", le chef divin.
Ailleurs et à d'autres époques, certains rois prétendaient être les descendants de divinités. Cependant, dans la jeune Europe chrétienne, les Mérovingiens détenaient le pouvoir selon la volonté de Dieu qui les avait bénis. Ainsi, quand Charlemagne accéda au trône le 25 décembre 800, sacré par le pape, il ne s'agissait pas d'une transmission de pouvoir, mais d'une simple confirmation du régime déjà en place... la monarchie de droit divin. La racine ultime du pouvoir royal était spirituelle (même si disposer d'une puissante armée pouvait peser dans la balance).
Cette philosophie (ou théologie) fut populaire au sein de la royauté durant plusieurs siècles. En 1597, le roi Jacques VI d'Écosse rédigea le Basilikon Doron, manuel d'instructions sur le pouvoir des rois. Dans ce livre censé préparer son accession au trône anglais, il déclarait : "L'État de monarque est l'État suprême sur cette Terre, car les rois ne sont pas seulement les lieutenants de Dieu, mais Dieu lui-même les appelle des dieux." Au XVIIIe siècle, les dirigeants se mirent cependant à renforcer leur pouvoir de manière plus profane, reflétant une tendance vers l'absolutisme. La propagation du Protestantisme précipita ce mouvement, alors que l'on mettait en doute les souverains catholiques de droit divin. Les révolutions en France et en Amérique, ainsi que le renversement de plusieurs rois par Napoléon, arrachèrent à cette doctrine ses ultimes lambeaux de crédibilité.
"Je terminerai ce point quant au pouvoir des rois en citant ce principe même de la divinité : c'est blasphémer que de débattre des actions de Dieu ; [...] et par conséquent, tout débat relatif aux actions d'un roi sera considéré comme un acte d'insurrection." – Jacques Ier d'Angleterre
"Non mais franchement, on ne base pas une forme de gouvernement sur une drôle de bonne femme qui passe ses journées dans l'eau à distribuer des épées. [...] Ce n'est pas parce qu'une cruche aux pieds mouillés vous a balancé un très gros couteau que le pouvoir suprême vous revient de droit !" – Les Monty Python